Essayer le libéralisme
Sous la pression du positionnement de la NVA (et de sa solide première place dans les sondages d’opinion en Flandre) et des sorties d’Alain
Destexhe qui souhaite un courant libéral-conservateur au sein du MR, le débat
entre conservatisme et social-libéralisme s’intensifie côté francophone.
Ce débat est en partie la résultante d’une difficulté à être
simplement, mais radicalement, libéral en Belgique francophone.
Les références répétées au social-libéralisme, au libéralisme social, reflètent une certaine victoire idéologique des conservateurs de gauche et des progressistes socialistes. A force d’insulter leurs opposants d’ultra ou de néo-libéraux, ils ont réussi à ébranler certains libéraux qui, pensant trianguler comme Macron – ou Tony Blair avant lui, perdent de leur force de conviction des citoyens et de transformation de la société.
Pour rappel, le Manifeste des Réformateurs – porté par
Daniel Ducarme en 2002 au moment de la fondation du Mouvement Réformateur, reprenait
les termes suivants : « Le
Mouvement Réformateur trouve son fondement dans l’idéal de liberté qui a fondé
la démocratie libérale dans laquelle nous vivons.
Cette démocratie
libérale ne s’est pas faite en un jour.
Elle concentre en elle l’expérience du passé. Elle tire avantage du travail et des investissements
réalisés. Elle a consolidé les grands principes
qui l’ont fait naître : l’égalité civile, le respect des libertés, l’assurance
des droits fondamentaux et le respect de la neutralité confessionnelle de l’Etat.
Le libéralisme a été
partie prenante de chacune des grandes réformes requises pour le développement
de la société : la démocratie parlementaire, le suffrage universel, l’enseignement
obligatoire, la sécurité sociale, l’égalité entre hommes et femmes… Sa force
vitale est le respect de la liberté de l’être humain. Liberté qui est toujours au cœur du libéralisme
authentique, celui qui tend à concilier démocratie, initiative, justice sociale
et éthique politique. »
A partir du moment où, comme l'a très bien décrit Corentin de Salle dans un article récent, les idées libérales ne sont pas dominantes
aujourd’hui, pourquoi ne pas simplement, mais radicalement, essayer le
libéralisme ?
Daniel Ducarme n'a pas dit que cela ;)
RépondreSupprimerMais votre démarche m'intéresse.
Merci pour votre travail.