Ce dirigisme qui pollue
Si l’économie ne ment pas[1], les politiques dissertent régulièrement in abstracto. Reconnaissant parfois que la croissance et l’emploi ne se décrètent pas, ils modifient pourtant souvent le cadre dans lequel les entrepreneurs évoluent. La croisade politique pour moraliser le capitalisme serait risible, si elle n’était pas contre-productive par une absence notoire de compréhension de l’économie.
Pour l’entreprise naturellement confrontée à la réalité économique, il importe de dénoncer tout dirigisme qui tente de dévoyer le sens de l’économie en l’idéologisant. Pensant bien faire pour certains, les politiques polluent le monde économique par une pléthore de mesures et de programmes non souhaités par les entrepreneurs. Certains dispositifs favorisent même une déconnexion de la réalité économique comme la société à 1 euros ou l’absence de charges sociales sur les 3 premiers emplois d’une PME. Ici, il vaudrait mieux diminuer les charges sociales pour tous. Là, supprimer ou subsidier certaines charges au moment de la création de l’entreprise pour que le capital libéré soit investi dans l’activité économique et pas gaspillé entre notaire et guichet d’entreprise.
En réfléchissant à une véritable réforme de la fiscalité des entreprises, il serait également opportun de déplacer l’assiette fiscale de l’imposition des bénéfices après déductions vers la suppression d’un certain nombre de déductibilités et de récupérations de TVA. Cette simplification fiscale faciliterait la vie des entrepreneurs et le recours aux professionnels du chiffre. De plus, il permettrait l’assainissement des administrations qui doivent gérer un système plus complexe après chaque décision gouvernementale. Par ailleurs, l’intérêt de tous coïnciderait via une utilisation optimale des ressources où le bon gestionnaire qui n’a pas abusé de frais déductibles serait récompensé. Combattre le dirigisme correspond donc bien à un acte civique de dépollution.
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