La forêt des classes moyennes derrière l’arbre des minorités économiques

LCG – Le Blog du Dirigeant-Investisseur.  L’intitulé de ce blog doit certainement pousser certains esprits formatés à penser qu’il s’agit d’un blog à l’attention des très riches qui ne savent plus quoi faire de leur argent. Pourtant, ce blog ne s’adresse pas en priorité à Bernard Arnault, mais bien plus à la classe moyenne qui entreprend.

A la lecture des médias et lorsque nous écoutons les discours pseudo-économiques de commentateurs divers, il est toujours surprenant de remarquer qu’ils se focalisent sur les extrêmes : les plus riches et les plus pauvres.  Concernant l’épisode Bernard Arnault par exemple, il est caractéristique de voir se déchaîner certains politiques et beaucoup de médias sur cet arbre qui cache la forêt des problématiques propres à la classe moyenne pourtant bien plus cruciales.  Comment expliquer cette diversion ?

Il faut sans doute faire un peu de théorie et retourner vers la loi de paupérisation de Marx que beaucoup considèrent, consciemment ou inconsciemment, comme un fait.  Or, comme l’indique Michel Onfray dans son ouvrage sur la vie d’Albert Camus, ce dernier «signale également des erreurs de jugement chez Marx.  Il s’est trompé sur un certain nombre de points : le capital ne s’est pas concentré, il a profité à des petits possédants, dès lors, la loi de paupérisation qui voudrait que les pauvres soient de plus en plus nombreux et de plus en plus pauvres, en même temps que les riches de moins en moins nombreux et de plus en plus riches est une idée fausse : le développement des classes moyennes en témoigne[1]. »

Le véritable défi se situe donc bien au niveau de cette classe médiane, avec cet objectif impérieux : sortir du chômage les allocataires en encourageant la classe moyenne qui entreprend.

Car tous les discours et toutes les décisions politiques, qui stigmatisent l’entrepreneuriat et assimilent les petits possédants à autant de Bernard Arnault, découragent cette classe moyenne entreprenante pourtant prête à prendre certains risques pour les autres sans quitter pour autant cette même classe moyenne économique.


[1] L’ordre libertaire – La vie philosophique d’Albert Camus, Michel Onfray, Flammarion, 2012, pp 355-356

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