Marxiste or not marxiste
Le débat relatif au marxisme
de la politique gouvernementale est intéressant sur deux plans principaux.
Mais messieurs il faut choisir : soit le marxisme représente une grille d’analyse toujours aussi pertinente de la situation économique et il faudrait alors se féliciter d’une telle caractérisation de la politique gouvernementale actuelle, soit le marxisme représente une vision totalitaire de la politique économique devenue par extension une insulte politique.
Premièrement quant à la
forme, il est amusant de voir une série de commentateurs se transformer en
vierges effarouchées alors que leur niveau d’indignation n’a d’égal que leur énergie
quotidienne à interpréter, inconsciemment peut-être, l’économie avec des
lunettes marxistes.
Mais messieurs il faut choisir : soit le marxisme représente une grille d’analyse toujours aussi pertinente de la situation économique et il faudrait alors se féliciter d’une telle caractérisation de la politique gouvernementale actuelle, soit le marxisme représente une vision totalitaire de la politique économique devenue par extension une insulte politique.
Deuxièmement quant au fond,
tout part du concept de plus-value théorisé initialement par Pierre-Joseph Proudhon
et repris par Karl Marx. A travers ce
concept, il s’agissait pour Marx de dénoncer le fait que toute plus-value
serait uniquement le résultat du travail de l’employé qui excéderait son
salaire et reviendrait dès lors au patron uniquement parce que ce dernier serait
le propriétaire des moyens de production.
En ce sens, le gouvernement
actuel, par certains discours mais également par toute une série de mesures,
laisse à penser que toute création de richesses qui excède le salaire de
l’employé serait mal acquise et pourrait dès lors faire l’objet d’une taxation qui
semble sans limite puisqu’elle porte sur de l’indu. Voir notamment à cet égard l’augmentation du
précompte sur les dividendes.
De façon diffuse, certains
discours et certains actes de ce gouvernement confortent donc bien une vision marxiste
de l’économie bien ancrée dans le grand public : une vision qui dévalorise
l’intelligence du management, sa plus-value quant à la bonne marche des
affaires.
Cette vision est renforcée
par une ambition égalitariste mais également par une vision purement financière
de certains investisseurs qui ont délaissé l’analyse fondamentale, à savoir
investir le champ du management pour assurer le rendement de ces
investissements. Car investisseur est un
métier en lien direct avec la plus-value managériale d’un projet.
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