Pour une VOKA wallonne

Sur les deux plans suivants, le patronat wallon doit s’inspirer de la Flandre :

-       la fusion de l’organisation patronale régionale et des chambres de commerce ;
-       la dynamique de proposition au niveau socio-économique.

Depuis janvier 2004, le Vlaams Economisch Verbond s’est allié avec les huit Chambres de Commerce flamandes.  Cette initiative a notamment permis de simplifier le paysage de la représentation patronale flamande.  Elle peut ainsi peser de façon plus importante sur le débat politique et donner l’exemple en termes de rationalisation du paysage socio-économique régional.

En Wallonie, un patron est sollicité par l’UWE, les CCI provinciales, sans oublier son éventuelle fédération sectorielle.  Un comble donc : la notion de point de contact unique – tant souhaitée par le patronat de la part des pouvoirs publics – fait défaut au niveau de sa propre représentation !

Il faut donc engager la réflexion pour transformer par exemple les CCI en structures locales de représentation de l’UWE.

Fin 2012, l’organisation patronale flamande (VOKA) a tenu un congrès dont le thème central était la croissance, seule véritable sécurité sociale dixit Michel Delbaere, président du VOKA.

Voici, en résumé, les principales propositions de réformes concrètes et radicales avancées :

-     Abaisser le niveau des dépenses publiques pour réduire les charges sociales et ainsi augmenter tant le pouvoir d’achat du personnel que la capacité d’investissement des entreprises ;

-     Remplacer les subventions par un régime fiscal compétitif ;

-     Laisser s’éteindre les systèmes qui stimulent l’inactivité comme le crédit-temps et les pré-pensions (NDLR réminiscences d’une vision malthusienne de l’économie) ;

-     Appliquer le principe de subsidiarité aux entreprises en leur permettant de gérer, entreprise par entreprise, les conventions de travail ;

-     Offrir aux jeunes un enseignement de haut niveau ouvert sur le monde de l’entreprise.

En tant qu’entrepreneur, nous avons côté wallon trop pris l’habitude de commenter les propositions politiques au niveau socio-économique plutôt que de véritablement co-définir l’agenda et son contenu avec le monde politique et syndical.

Le souci trop prononcé de neutralité des organisations patronales wallonnes a conduit à une dynamique de proposition beaucoup trop timide.  Cette réalité favorise une ingérence contre-productive du politique wallon dans la conduite des entreprises et dans la définition de leur cadre de fonctionnement.

Comme dirait l’autre, Entrepreneurs de toutes les provinces wallonnes, unissez-vous !

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