Plus s’informer et informer que communiquer

Comment expliquer que les PME recourent régulièrement à des agences de communication qui les aident à communiquer et presque jamais à des agences d’information qui les aideraient à s’informer et à informer.  En clin d’œil à l’actualité, la puissance des agences de notation devrait nous faire réfléchir sur l’intérêt de choisir l’angle de l’information plutôt que celui de la communication pour exister sur le marché.

Le problème vient sans doute de la sémantique choisie par les prestataires actuels qui préfèrent mettre en avant leur expertise de l’habillage, de la mise en forme, là où la gestion de l’information apparaît comme naturellement maîtrisée par le Dirigeant-Investisseur qui connaît son entreprise, son secteur, son environnement d’affaires.  Si ce dernier présupposé n’est pas faux, il manque souvent une méthode et une structure de gestion de l’information entrante et sortante.  Ainsi, les communicants passent souvent la majeure partie de leur temps, en bien ou en mal, dans de la gestion de l’information – entreprise, produits et services, secteur, concurrents, opportunités – que sur leur cœur de métier – rédactionnel, graphisme, web, publicité.

Le message n’est pas seulement le médium comme McLuhan l’a caricaturé pour faire prendre conscience de la révolution post-bouche-à-oreille.  Nous devons changer notre grille de lecture et adopter un schéma de gestion de l’information plus que de communication.  Le citoyen-récepteur est mieux armé pour décoder, il s’agit donc de privilégier une information claire, plutôt qu’une communication considérée comme masquant une réalité.  La mode de la transparence renforce cette nécessité, sachant que dans la gestion de l’information, on peut aussi désinformer.

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