Réhabiliter la restructuration, combattre les conservatismes

Les grandes crises industrielles que nos régions ont connues ainsi que les dernières crises financières et économiques ont transformé le terme restructuration en synonyme d’insécurité, de casse sociale, de repoussoir.

Pourtant la restructuration de nos agents économiques devient une nécessité quasiment structurelle pour adapter l’offre à un marché de plus en plus dynamique.  De même, l’épanouissement de tous les membres du personnel passe par des attentes de plus en plus complexes et en mouvement.
Mais il ne sera possible de réhabiliter complètement une saine dynamique de restructuration qui si celle-ci permet de combattre tous les conservatismes, tant au niveau des travailleurs, des dirigeants que des investisseurs.

Au niveau des travailleurs, l’accompagnement des individus doit structurer et renforcer la défense collective et non l’inverse.  La dilution dans la masse du mérite et des aspirations de chaque travailleur handicape chaque travailleur.  Certains modèles d’accompagnement individualisé ont fait leur preuve quant à l’importance de la valorisation d’un profil et d’un parcours plutôt que la défense inopérante d’un emploi à un moment donné dans un agent économique spécifique.  Le travailleur doit se focaliser sur sa trajectoire professionnelle, car autant il peut en être le dirigeant autant il ne pourra jamais sécuriser définitivement son emploi dans une entreprise.

Les dirigeants doivent également être plus flexibles. L’organigramme des cadres doit régulièrement être questionné, car la force de l’exemplarité en matière d’adaptation passe par la chasse à toutes les rentes de situation.  Les dirigeants doivent travailler sur base de mandats clairs en termes de durée, d’objectifs et d’évaluation.  Sur ce point, la route est longue en ce qui concerne certaines PME qui refusent d’admettre que cette approche faite de gouvernance s’applique également à leur réalité.

On doit également restructurer les logiques d’investisseurs.  La plupart des PME sont encore trop frileuses quant à l’ouverture de leur capital pour des opérations de capital-investissement alors qu’il est prouvé que celles-ci créent de la valeur. Certains dirigeants – voir les déclarations au niveau de BNP Paribas et de Dexia – dénoncent le hiatus entre la réalité économique de leur entreprise et l’inconséquence des investisseurs boursiers, pour beaucoup institutionnels d’ailleurs.  Le temps est sans doute venu de réfléchir à une nouvelle structuration de l’activité des investisseurs.

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