Innovons dans la reprise d’entreprises en Wallonie

Le Papy-boom des gestionnaires de PME n’est plus une perspective, c’est une réalité présente. Le nombre de séminaires organisés par les spécialistes de la question, les banques, les chambres de commerce, démontrent l’actualité et l’importance du sujet, mais les réponses aux questions sont trop classiques et l’innovation quasi absente.

Pendant ce temps, le politique ne jure que par des couveuses, des incubateurs, des starters, des porteurs de projets. La mise en place d’un outil régional comme la Sowaccess – qui accompagne timidement ce qui se faisait de toute façon sans elle – ne change (presque) rien à la donne.  La Wallonie pense que chaque demandeur d’emploi va devenir un auto-entrepreneur.  On les forme à remplir des formulaires de demandes pour subsidier des activités souvent non identifiées et en tout cas rarement confrontées aux réelles potentialités du marché.

Arrêtons de ne soutenir que la création ex nihilo.  Des entreprises existent et des formules nouvelles doivent être appliquées pour promouvoir la pérennité et la croissance de ces agents économiques.   Nous devons penser hors du cadre pour aborder la problématique actuelle de la transmission.  Il n’y aura pas un repreneur pour un vendeur.  Il ne suffit plus de trouver le repreneur qui va s’installer dans le grand bureau avec le grand fauteuil et affirmer : je suis cette entreprise ; cette entreprise, c’est moi.  Sans jugement de valeurs sur chacune des parties, les repreneurs potentiels – conscients ou inconscients de l’être – ne sont pas à la recherche de la même position sociale que leur prédécesseur, des mêmes marques du pouvoir, du même prestige.  L’accomplissement professionnel est désormais souvent associé à l’accomplissement personnel dans son ensemble.  Et si le prestige est toujours recherché, sa forme diffère et peu sont prêts à tout y sacrifier.

Nous devons donc aller vers des solutions innovantes pour que les agents économiques aux mains des Papy-boomers trouvent une nouvelle jeunesse, et tant que faire se peut avec l’apport de ces derniers.  Certaines entreprises devront se restructurer de façon importante, jusqu’à la refondation pour devenir une autre entreprise.  D’autres devront réaliser des fusions/acquisitions horizontales ou verticales, trouver des synergies importantes avec la concurrence, avec leurs principaux clients ou sous-traitants.  En résumé, il faut être capable de dépasser l’historique, de relativiser la structure et de se tourner une nouvelle fois vers le marché pour l’écouter.

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